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L'OPEP : DE SES ORIGINES A AUJOURD'HUI |
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LISTE DES PRINCIPAUX PAYS PRODUCTEURS DE PETROLE |
Le
contrôle du marché pétrolier n'est pas un
fait nouveau.
Les
premières tentatives visant à équilibrer
l'offre et la demande,
qui ont eu par la suite des répercussions sur les prix,
avaient été effectuées aux États-Unis
par la
Texas Railroad Commission au début
des années 1930.
À la même époque, le Congrès américain avait approuvé la création de l'Interstate Oil and Gas Compact Commission. Ces deux commissions avaient pour principale fonction de contrôler la production en vue de maintenir un certain niveau des prix. Parallèlement, en 1928, les Accords d'Achnacarry, établis en vue de peser sur les prix du pétrole, via la tentative de création d'un cartel de grandes compagnies pétrolières : Exxon, Texaco, British Petroleum, Shell, Gulf, Standard Oil et Mobil Oil, formant de ce fait un oligopole, appelé les " sept sœurs ", donnent naissance à l'OPEP , chargée de défendre la souveraineté de ces cinq membres fondateurs ainsi que leurs droits d'exploitation du pétrole. Les sept soeurs investissent en effet massivement dans les infrastructures d'extraction, notamment au Moyen-Orient. Y voyant un immense potentiel en tant que levier économique, plusieurs pays producteurs, la plupart du Tiers Monde, désiraient s'enquérir d'une part plus importante des revenus de ce marché lucratif. Le 14 septembre 1960, à l’initiative du Vénézuela, les cinq pays principaux producteurs de pétrole (Arabie Saoudite, Iran, Irak, Koweit et Venezuela) fondent à Bagdad ce qui allait devenir la plus puissante des organisations jamais créées par des pays en voie de développement : l’OPEP. Leur motivation première étant de s’unir pour riposter aux baisses des prix du pétrole décidées par les compagnies pétrolières. La création de l’OPEP est donc la consécration d’un mouvement revendicatif des Etats producteurs face à la toute puissance qu’exerce le cartel des sept Majors depuis 1950 sur le marché pétrolier. Les premiers pays fondateurs sont rejoints par le Qatar en 1961, l’Indonésie et la Libye en 1963, Abou Dhabi et l’Algérie en 1967, le Nigeria en 1971, puis l’Equateur et le Gabon en 1973,mais ces deux derniers pays se retireront respectivement en 1992 et en 1996. L’association compte aujourd’hui onze membres et son siège est basé à Vienne, en Autriche. L’histoire de l’OPEP reste cependant mouvementée. En juillet 1965, suite à une première tentative de création d’un cartel pour peser sur les prix du brut, l’OPEP fixe des taux d’augmentation maxima de la production des Etats membres mais ces quotas ne sont pas respectés. En janvier 1968, suite à la guerre des six jours israélo-arabe, l’association arrache aux compagnies occidentales un accord sur l’élimination des rabais sur les prix de vente. A la fin de cette décennie, le baril vaut 1,80 dollars. Lors de la 22ème conférence de l’organisation en février 1971, les compagnies pétrolières seront contraintes de renoncer aux traditionnels contrats bilatéraux. Un "accord d’ensemble" est signé relevant sensiblement les prix et les taxes, et établissant un programme des prix pour six ans. En octobre 1972, l’OPEP, qui comptabilise deux tiers des exportations mondiales de brut, contre 40 % aujourd’hui, déclenche le processus des nationalisations : Les pays producteurs pourront progressivement acquérir une participation de 51 % dans leurs gisements. Le premier choc pétrolier arrive en octobre 1973. En peine guerre israélo-arabe, une entente historique intervient entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, qui se mettent d’accord sur la fixation des prix, et sont suivis par les autres pays membres de l’OPEP. Ceci sans consulter personne de l’extérieur. Un embargo est décrété par les producteurs arabes contre les pays jugés pro-israéliens, comme les Etats-Unis et les Pays-Bas, tandis que la France et la Grande-Bretagne sont épargnées. En décembre 1973, c’est l’explosion des prix qui passent à 11,65 dollars le baril et qui quintupleront en décembre 1974. Le premier choc pétrolier a permis aux pays consommateurs de prendre conscience de leur faiblesse et d’admettre la nécessité de s’allier face à l’OPEP. C’est dans cet esprit qu’est créée, le 18 novembre 1974, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE). Les royalties et les taxes perçues par les pays producteurs augmentent en septembre 1974. En 1975, se déroule le premier sommet de l’OPEP à Alger. Fin 1975, le terroriste Carlos prend en otage onze ministres au siège de l’organisation : 3 personnes sont tuées. En 1979, c’est le second choc pétrolier. La révolution islamique en Iran et l’arrêt des exportations irakiennes font flamber le baril. L’Arabie Saoudite tente de freiner la hausse mais aucun prix de référence ne peut être établi. Les augmentations interviennent en ordre dispersé jusqu’en 1980, années où certaines cargaisons de brut s’échangent à plus de 40 dollars le baril. La même année, en septembre, la guerre Iran-Irak provoque des hausses variables selon les pays. Un plafond maximal de production est fixé pour la première fois par l’OPEP en mars 1982, mais il ne sera pas respecté. En 1984, le contrôle de l’OPEP ne s’exerce que sur la moitié de la production mondiale : la politique de diversification des ressources menées dans les pays occidentaux et l’exploitation des gisements en mer du Nord tendent à effriter sa position. La chute des prix du brut et l’endettement croissant de certains pays membres comme le Nigeria et l’Iran, deux pays contraints de poursuivre une production accrue, compromettent dangereusement l’unité du Cartel. En octobre 1984, les quotas se réduisent pour une nouvelle fois et quatre pays non membres – Egypte, Mexique, Malaisie, Brunei – acceptent de coopérer avec l’association. Au milieu des années 90, l’OPEP ne contrôle plus que 40 % de la production mondiale et n’est plus en mesure d’imposer ses décisions au marché. En janvier 1985, les prix baissent. Il n’y a plus de tarifs officiels et l’unité est rompue. La première rencontre, réunissant l’OPEP et les pays producteurs non membres (Angola, Chine, Colombie, Egypte, Malaisie, Mexique, Oman), a lieu en avril 1988, mais aucun accord de sera déterminé. Puis, se déclenche la guerre du Golfe d’août 1990 à février 1991. Un embargo commercial est décidé par l’ONU contre l’Irak en août 1990, qui instaure le programme "pétrole contre nourriture". Ce système permet à ce pays de vendre un peu de brut pour acheter, sous strict contrôle de l’ONU, des vivres,des médicaments et des biens de première nécessité. L’Irak est donc exclu des plafonds de production de l’organisation. Ce qui pose un problème aujourd’hui. En effet, ce pays, qui possède les secondes réserves de pétrole brut les plus importantes du monde après l’Arabie Saoudite et qui ne peut rien exporter, pourrait, grâce à sa production, détendre le marché si les restrictions étaient levées. En novembre 1997, l’OPEP se réunit à Djakarta et relève sa production de 10 % en ne comptant pas compte de la crise asiatique, ce qui provoque l’effondrement des cours de 40 %. Elle décide, en mars 1999, de réduire la production de 1,7 million de barils par jour afin de faire remonter les prix du brut. En mars 2000, la production augmente pour stabiliser les cours, qui ont triplé en quelques mois. L’Iran, ne s’associant pas à cet accord, augmente sa production de son côté. Réélu fin juillet à la tête du Venezuela, Hugo Chavez a inauguré son mandat par une tournée des pays de l’OPEP, dont le moment fort a été sa visite en Irak, très contestée par les Etats-Unis. Suite à la montée des prix du baril, qui provoque un mécontentement mondial, l’OPEP a décidé, lors d’une conférence ministérielle tenue à Vienne le 10 septembre 2004, d’augmenter sa production de 25,4 millions de b/j, de 800 000 b/j à partir du 1er octobre 2004. Mais quoi qu’il en soit, l’OPEP tient à garder son indépendance face aux Etats-Unis et ne veut pas céder à la pression des pays industrialisés qui cherchent à faire baisser le prix du baril de pétrole. Comme le souligne l’OPEP, qui ne s’estime pas la seule responsable de la flambée des prix, "les pays industrialisés doivent baisser leurs taxes à leur niveau national". En 2004, les Etats-Unis décident de puiser dans leurs réserves stratégiques 30 millions de barils sur une période de 30 jours. Pour les Etats-Unis, les réserves stratégiques représentent 570 millions de barils de brut (soit un mois de consommation américaine), ce qui a pour effet de diminuer légèrement les cours du brut. L'Union européenne, quant à elle, ne peut pas intervenir dans son ensemble car les réserves sont propres à chaque pays membre. Actuellement, l'Opep n'a plus la main mise : elle est aujourd'hui incapable de contrôler les prix du brut. Pour preuve, la hausse continue du prix du baril malgré les décisions prises par l'organisation d'augmenter son plafond de production. Les capacités de production du cartel sont en effet jugées proches de leur maximum. Une situation critique au regard de la forte croissance prévue aux Etats-Unis et en Chine. La demande mondiale pourrait ainsi dépasser 84 mbj en 2005. La marge de manoeuvre de l'Opep représenterait moins de 5% de ce volume ! |
PAYS MEMBRES DE L' OPEP VUE GENERALE | |
PAYS MEMBRE OPEP ALGERIE | |
PAYS MEMBRE OPEP VENEZUELA | |
PAYS MEMBRE OPEP NIGERIA | |
PAYS MEMBRE OPEP IRAK | |
PAYS MEMBRE OPEP IRAN | |
PAYS MEMBRE OPEP ARABIE SAOUDITE | |
PAYS MEMBRE OPEP INDONESIE | |
PAYS MEMBRE OPEP LYBIE | |
PAYS
MEMBRE OPEP
QATAR
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PAYS MEMBRE OPEP KOWEIT | |
LISTE
DES PRINCIPAUX
PAYS
PRODUCTEURS
DE
PETROLE
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PAYS
MEMBRES
DE
L' OPEP
VUE
GENERALE
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PAYS
MEMBRE OPEP ALGERIE
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PAYS MEMBRE OPEP VENEZUELA | |
PAYS
MEMBRE OPEP NIGERIA
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