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Avec environ 8 millions de barils par jour (b/j),
l’Afrique joue désormais un rôle de premier plan sur le marché mondial des hydrocarbures :
la production des dix principaux États équivalant à 11% de la production planétaire.

Cinq états tirent des ressources substantielles des hydrocarbures :
Au nord du Sahara, les principaux producteurs sont l'Algérie, la Libye et l’Égypte.
Dans la zone subsaharienne, c’est essentiellement dans le delta du Niger et dans l’estuaire du Congo
que sont concentrés les principaux sites d’extraction.

La production énergétique de l’Afrique devrait s’accroître de 68% d’ici à 2020. En termes de potentialité,
c’est le golfe de Guinée qui suscite le plus de convoitises. Entre les deux principaux pôles d’extraction que sont
le Nigeria et l’Angola, les pays francophones Cameroun, Congo et Gabon offrent des productions plus modestes mais toutefois significatives (entre 230000 et 300000b/j pour les deux derniers).

De nouveaux pays producteurs bouleversent l’équilibre des forces en Afrique centrale : Voici déjà dix ans que la Guinée équatoriale a entamé l’exploitation offshore, Malabo se positionne aujourd’hui comme le troisième producteur au sud du Sahara. Avec un rythme d’extraction estimé à près de 350000b/j, ce nouvel «émirat» peuplé seulement de 1 million d’habitants devrait franchir la cap des 400000b/j d’ici à 2006.
Également nouveau venu, le Tchad a commencé l’exploitation du bassin de Doba en juillet 2003.
Un oléoduc de 1070km a été réalisé pour acheminer jusqu’au port camerounais de Kribi
les quelques 225 000barils extraits quotidiennement des gisements tchadiens.

Enfin, l’archipel de São Tomé devrait devenir producteur d’ici à 2007 et a déjà touché cette année ses premières recettes issues des hydrocarbures. Neuf blocs d’exploration offshore localisés dans la zone d’exploitation que le pays partage avec le Nigeria ont été mis aux enchères à la fin de l’année 2003, pour un potentiel de plus de 250 millions de dollars. Des appels d’offres pour les blocs situés dans leurs eaux territoriales exclusivement santoméennes, représentant une superficie de 170000km2 doivent être lancés au second semestre 2005.

Potentiellement, l''Angola reste cependant le plus prometteur.
Depuis la découverte de gisements géants par Total,
les pétroliers cèdent à l’ivresse des profondeurs. Foré à 1400m en dessous du niveau de la mer, le puits Girassol a atteint un débit d’environ 200 000b/j en 2003, faisant franchir à Luanda
la barre symbolique du million de barils quotidiens.
Après avoir exploré les côtes du monde entier pour y trouver du brut, les opérateurs pétroliers sont maintenant obligés d’aller forer au large, à de très grandes profondeurs: c’est l’ultradeep offshore.
Les bassins les plus prometteurs sont établis au large du Brésil, dans le golfe du Mexique,
en mer du Nord et dans le golfe de Guinée.
Premiers consommateurs d’hydrocarbures au monde,
les États-Unis ne pouvaient faire l’impasse sur un tel potentiel.
«Dans un avenir assez proche,
le golfe de Guinée produira plus de barils de pétrole par jour que l’Arabie saoudite»,
estimait en 2000 Gene Van Dyke, PDG de la société Vanco Energy.
Et le rythme actuel des découvertes dans l’offshore africain pourrait bien lui donner raison.
C’est pourquoi les pétroliers américains investissent massivement au sud du Sahara,
avec le soutien intéressé de la Maison Blanche.

Les États-Unis cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement pour réduire leur dépendance
vis-à-vis d’un Moyen-Orient devenu zone à haut risque,
le golfe de Guinée offre de ce point de vue de multiples atouts.
La zone de production, essentiellement offshore, est à l’abri de l’instabilité politique.
En outre, elle est plus proche des États-Unis que le golfe Persique.
Le coût du transport est une variable importante : 40 % du fret mondial est le fait des produits pétroliers.
Enfin, sur le plan technique, la spécificité géologique des fonds africains et la clémence du climat local
font réduire les délais entre la mise au jour des découvertes et leur valorisation :
on peut y forer des puits rapidement et les exploiter au moyen de navires de production
et de stockage stationnés en surface.
Grâce à ces bâtiments, un premier traitement du brut peut s’effectuer sur le lieu même du forage.

Doté d’une faible teneur en soufre, le brut subsaharien est relativement facile à extraire.
Les délais de production étant réduits, les entreprises qui investissent dans le secteur pétrolier
ouest-africain récupèrent leur mise en un temps record.
Le taux de réussite des forages de puits d’exploration en eau profonde est par ailleurs
d’environ 50 % en Afrique de l’Ouest contre 10 % dans le reste du monde.
Près de la moitié des puits qui y sont forés permettent de découvrir un gisement
d’une capacité supérieure à 100 millions de barils.
Conséquence : le golfe de Guinée représente 35% des activités amont de Chevron Texaco,
30 % de celles de Total et 14,5 % de celles de Shell.
Le département américain de l’Énergie estime que l’Afrique fournira 25 % du pétrole consommé par
les États-Unis en 2015 contre seulement 15 % actuellement. Les investissements américains dans le secteur des hydrocarbures en Afrique occidentale doivent atteindre 35 milliards de dollars sur la période 2003-2008.

Très présents en Angola, et au Nigeria, les opérateurs poursuivent méthodiquement leur implantation
sur la zone. En Guinée équatoriale, le groupe ExxonMobil, qui exploite le champ de Zafiro, est le premier opérateur du pays, et Chevron y poursuit des prospections. Au Tchad , le gisement de Doba est exploité
par un consortium formé des américains ExxonMobil (40 %) et Chevron (25 %), et du malaisien Petronas (35 %).
À São Tomé , sur trois compagnies ayant déjà conclu des accords d’exploration avec les autorités,
deux sont américaines : ExxonMobil et Chrome Energy.

Face à la multiplication des intérêts américains, Washington cherche naturellement à sécuriser son implantation sur la zone. D’ores et déjà, la Maison Blanche et le lobby pétrolier texan entretiennent les meilleures relations avec Abuja et Luanda. Mais ce n’est pas suffisant. Au département d’État comme au Congrès, on souligne l’importance du pétrole africain pour la sécurité nationale. Il s’agit à présent de redéfinir le rôle militaire de Washington dans le golfe de Guinée et de nouer des relations diplomatiques durables avec les pays riverains.
Depuis l’année 2002, plusieurs officiers supérieurs américains se sont rendus à São Tomé , pour étudier l’éventualité d’une implantation militaire américaine. Le projet d’installation d’une base de l’US Army dans cette zone est notamment soutenu par l’African Oil Policy Initiative Group (Aopig), un lobby travaillant pour la diversification des importations pétrolières.

Source : Jeune Afrique lintelligent.com - 7 janvier 2005- par JEAN-DOMINIQUE GESLIN marqueur eStat'Perso

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