A noter que la loi Pétrolière de 1993 a été amendée en mai 2000 pour rendre plus attractifs les investissements dans les secteurs pétrolier et gazier. Pour stimuler l'exploration d'hydrocarbures, le gouvernement a réduit les taxes sur les profits de 50 % à 32 % (Décision 216), en même temps que d'autres mesures incitatives étaient prises. Cependant, la stratégie consistant à imposer une participation de 50% de Petrovietnam dans les nouveaux projets est jugée dissuasive par les compagnies étrangères. Avec l'apport de technologies et de capitaux étrangers, lié à l'ouverture croissante de l'économie et à la fin de l'embargo économique suite au règlement des dettes au FMI en octobre 1993, la production pétrolière augmente rapidement, à la fois pour satisfaire une demande intérieure croissante mais aussi pour exporter et obtenir les devises nécessaires au développement du pays : . 2,7 Mt en 1990, 8,5 Mt en 1995, 15,4 Mt en 2000 et 17 Mt pour 2002. La production est assurée par deux gisements principaux : - Le gisement off-shore de Bach Ho (« Tigre Blanc ») : . l'exploitation du qui a débuté en 1986 représente 85% de la production . la production de ce gisement d'environ 8 Mt/an est en déclin depuis 2001 . elle devrait diminuer de moitié d'ici 2004-2005 et des ¾ d'ici 2008-2009.
- Un second gisement important est entré en production en octobre 1994, Dai Hung (« Gros Ours ») pour lequel la répartition entre opérateurs est la suivante : BP 43,75%, PETRONAS 20%, PETROVIETNAM 15%, TOTAL 10,625 %, SUMITOMO 10,625%).
D'autres ressources existent dans l'archipel des Spratleys, notamment le gisement du Dragon Bleu, également revendiqué par la Chine.
En l'absence de raffineries avant 2006, tout le pétrole est exporté, principalement vers Singapour. Ces exportations procurent au Vietnam environ 20% de ses recettes d'exportations. En contrepartie, le pays importe la majeure partie de ses besoins en produits pétroliers.
Les espoirs fondés sur les ressources pétrolières semblent devoir être revus à la baisse (ce que confirme le retrait de Shell de l'exploration). La forte augmentation de la consommation intérieure et des découvertes moins importantes que prévues ne permettent pas de dégager les recettes d'exportation initialement espérées.
Plus que sur le pétrole, le Vietnam semble pouvoir compter sur ses ressources gazières, dont l’exploitation a véritablement commencé en 2003.
Après de multiples rebondissements, la première raffinerie du pays va être construite à Dung Quat par PetroVietnam (capacité 6,5 Mt ; mise en service prévue initialement en 2004, actuellement repoussée à 2006 ; coût 1,6 G US$). Le contrat a été confié en avril 2002 à un consortium associant Technip-Coflexip, Tecnica reunidas et JGC. Au départ la raffinerie devait être construite par Vietross Refinery, une filiale commune à 50/50 entre Petrovietnam et la société russe Zarubezhneft. En novembre 2002, Zarubezhneft s’est retirée du projet et VietRoss a été dissoute.Une seconde raffinerie doublée d’un complexe pétrochimique est envisagée à Nghi Sosn dans la province de Thanh Hoa au sud d’Hanoi (coût estimé à 2,5 G US$). PetroVietnam, associé à Mitsubishi et ABB terminus Global, a lancé une étude de faisabilité. La capacité prévue est de 6,5 à 7 Mt (mise en service en 2008).
Source
: ENERDATA février 2004