LISTE ALPHABETIQUE PAYS PRODUCTEURS |
GEORGIE: L'ENJEU PETROLIER |
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CHIFFRES GLOBAUX |
La
Géorgie n'a pratiquement pas de ressources en hydrocarbure
et en gaz, mais elle dispose d'une façade
maritime sur la mer Noire, mer ouverte la plus proche
des principaux champs pétrolifères et gaziers de la
mer Caspienne, évalués comme le troisième
gisement de pétrole mondial.
Pour sortir le pétrole de la Caspienne, il faut rejoindre une mer ouverte. L'URSS avait privilégié les sorties maritimes via le port russe de Novorossisk. Depuis son éclatement, les pays de la région se disputent le droit de transporter ce pétrole. La Russie veut continuer les exportations via ses ports et ses pipelines, tandis que la Géorgie cherche au contraire à héberger de nouveaux terminaux et souhaite que son territoire soit un lieu de passage des oléoducs. Le terminal pétrolier du port de Soupsa (mer Noire), qui a été inauguré en 1999, permet d'exporter 200 000 barils par jour grâce à l'oléoduc qui le relie aux champs pétrolifères de AIOC (joint venture sous tutelle de la British Petroleum). Soupsa est également le point d'arrivée d'un gazoduc. Le terminal de Batoumi est situé en Adjarie. C'est un terminal historique puisque à la fin du xixe siècle, jusqu'à 20 % de la production mondiale de pétrole y transitait. Au XXIe siècle, il est de dimension plus restreinte. On y exporte 70 000 barils par jour. La société Chevron, qui l'utilise pour exporter du pétrole Kazakh, pourrait porter sa capacité jusqu'à 136 000 barils par jour. Mais la grande affaire pétrolière de la région est désormais le pipeline BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan). Long de plus de 1 700 kilomètres, il devrait être capable en 2005 d'acheminer un million de barils par jour. Ce pipeline est principalement financé par la British Petroleum et soutenu par la Banque mondiale et par la Banque européenne (Berd). Le but du projet est de sortir le pétrole de la Caspienne de l'étau russe. Mais, compte tenu de la guerre entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, les compagnies pétrolières (et l'Azerbaïdjan) voulaient absolument qu'il évite l'Arménie et, pour des raisons géostratégiques, l'Iran. La stabilité des pays qu'il traverse et leurs liens d'amitié avec les grandes compagnies pétrolières ont beaucoup plus compté dans la définition précise de son tracé que les intérêts économiques à court terme des compagnies pétrolières. Ce pipeline pourrait révolutionner la géographie pétrolière de la région puisqu'il devrait à lui seul exporter autant que les quatre ports de la mer Noire où est embarqué le pétrole transitant par le système des oléoducs russes. Source : http://www.lcr-rouge.org 04/12/2003 |
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