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COLONISATION DE L'ALGERIE : CAUSES ET ORIGINES |
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SOMMAIRE COLONISATION |
La France n'avait pas de politique algérienne véritablement construite, quand elle s'embarqua pour la prise d'Alger en 1830,mais dix années lui suffirent pour établir un semblant d'orientation qui s'avèrera rapidement sans-retour. Trois siècles de coexistence avec la Régence Turque : - Depuis 1516, Alger était la capitale d'une province autonome de l'empire ottoman, une sorte de bastion du djihad contre les Espagnols, qui tentaient de prolonger la Reconquista en Afrique. François 1er s'étant allié au sultan contre la maison d'Autriche, la France avait : . établi une coopération avec la flotte d'Alger . ouvert un Consulat . obtenu la concession de comptoirs de commerce sur la côte du Constantinois. Les relations franco-algériennes s'étaient dégradées au XVII ème siècle, mais une paix de cent ans avait été signée avec Alger en 1689 et renouvelée en 1789. Pourtant, après plusieurs crises entre 1799 et 1814, elles aboutirent à une rupture définitive en 1827. Le coup de l'éventail : - Les faits : En 1827, le dey d'Alger, Hussein, frappe «du manche de son chasse-mouches» le consul de France Deval. Six navires de guerre français rapatrient illico le consul et les ressortissants français. Le président du ministère français, Villèle, demande réparation au dey pour l'offense faite à son consul mais n'obtient aucun semblant d'excuse. Le gouvernement de Charles X riposta alors par le blocus d’Alger qui devait durer trois ans. Le fameux «coup d'éventail» ou de chasse-mouches donnée par le dey Hussein au Consul Deval s'expliquait par de nombreux griefs de part et d'autre, exposés ci-après. - les griefs du dey Hussein : . la protection du pavillon français accordée aux navires des Etats Italiens, contre la Course Barbaresque . la décision française de fortifier les comptoirs et d'en revendiquer la souveraineté . le non paiement d'une créance suite à des ventes de blé au gouvernement du Directoire lors des campagnes du général Bonaparte. - les griefs de la France : . celle-ci ne supportait plus - comme tous les autres Etats Européens - les principes inhérents à la Course Barbaresque, à savoir : - d'être obligée d'acheter le droit de navigation et de commerce sur les côtes algériennes - de racheter les prises et les captifs des corsaires . De plus, selon Pierre Péan, Charles X, qui était en grande difficulté face à des chambres où l’opposition libérale dominait, aurait eu besoin d’importants fonds secrets pour « persuader » les électeurs et les hommes politiques, et obtenir des chambres plus souples après leur dissolution. Charles X avait l’intention de réinstaller une monarchie absolue. Or, les caveaux de la Régence d’Alger renfermaient maintes richesses, qu'une expédition permettrait de confisquer et de s'approprier. - L'Historique de la dette : Ce coup d’éventail en plumes de paon marquait entre autre l’exaspération du dey sur le comportement de la France et de son consul à propos du non-paiement par Paris d’une très vieille dette contractée en 1798 par le gouvernement du Directoire, lors des campagnes du général Bonaparte d’Italie et d’Egypte sur des livraisons de blé de la Mitidja, acheté à la régence d'Alger. Ce sont deux négociants israélites d' Alger , Bacri et Busnach , qui fournissent en 1796 du blé au Directoire, sans être payés. Le blé est alors financé par une sorte d'emprunt de la France auprès de ces deux familles juives d'Alger. Celles-ci avaient demandé une garantie du dey qui gouverne la ville : en attendant le payement effectif du gouvernement français, le Dey avance aux deux négociants les fonds nécessaires pour cette transaction. Tout se passe donc ensuite comme si le Dey, lui-même, n'avait pas été payé. Un premier accord sur cette dette avait été trouvé avec Bonaparte, sans être exécuté. En 1815, Louis XVIII décide d'apurer les comptes avec les héritiers de Bacri et Busnach. Mais rien n'est simple , les deux intermédiaires ayant eux-mêmes des dettes en France, leurs créanciers font opposition sur leurs envois et saisissent les sommes débloquées par le roi qui ne peuvent ainsi prendre le chemin d'Alger, véritable imbroglio aboutissant à une situation suivante où chacun clame son droit, . Le gouvernement estimant avoir soldé son dû et se trouver en règle . Le dey , toujours impayé, se voyant lésé et insistant pour que justice lui soit enfin rendue : Le 1er mars 1818, en tant que créditeur des Français Bacri et Busnach, il réclame 24 millions de francs de blé au roi Louis XVIII. Il adressera par la suite une lettre au Roi Charles X, pour réclamer le paiement de la dette . Sa lettre demeure sans réponse. Les raisons de l'entrée dans le conflit La décision ultime d'entamer les hostilités fut prise pour des raisons de politique intérieure et extérieure étroitement mêlées et indissociables, que voici : La vengeance de l'injure : La France tente de négocier mais le dey rejette ses propositions. Le 3 août 1829, un vaisseau parlementaire, la Provence, essuie même des coups de canon en quittant le port d'Alger. Le 4 février 1830, Polignac envoie aux différentes puissances une circulaire annonçant l'intention de la France de se venger de l'injure faite par le dey d'Alger, le 30 avril 1827, qui a frappé l'ambassadeur de France de trois coups du manche de son chasse-mouches, pour la fameuse histoire embrouillée d'achats de blé. La réaction contre la Course Algérienne La circulaire fait également mention d'une volonté de détruire un foyer de « pirates », mais l'Angleterre craint, derrière ses propos, une éventuelle conquête de l'Algérie par la France. L'affaire semble dans l'impasse quand, le 8 août 1829, le roi Charles X, de son propre chef, remplace le président du ministère par le prince Jules de Polignac, un ultra-royaliste très impopulaire auprès de l'opinion publique, à savoir les 60.000 bourgeois qui ont le droit de vote. La fronde des députés contre Charles X Confronté à la fronde de 221 députés, Charles X a besoin de restaurer au plus vite son image : très mal accueilli par la majorité libérale de la Chambre des députés et par la presse, le roi a besoin de prouver qu'il savait défendre l'honneur et l'intérêt national, en venant à bout d'un chef de « barbares » et en passant outre le veto britannique. C'est ainsi que, le 3 mars 1830, dans le discours du trône, il évoque pour la première fois l'idée d'une expédition punitive destinée « à obtenir réparation de la dette ainsi qu'à détruire le repaire de corsaires installé dans la régence d'Alger et mettre fin à l'esclavage ». Le 16 mars 1830, dans une adresse au roi, connue sous le nom de « adresse des 221 », 221 députés sur 402 votèrent une adresse de défiance au roi en demandant le renvoi du ministère Polignac et l'instauration d'un régime parlementaire. Charles X refuse et renvoie la Chambre. La dissolution de la Chambre des Députés qui s'en suivi fit de l'expédition, embarquée le 12 mai et débarquée le 14 juin 1830, un enjeu majeur de politique intérieure. En effet, après une vaine tentative de faire intervenir le Pacha d'Egypte, Mehemet-Ali, contre le dey d'Alger, le gouvernement décida une expédition navale et terrestre le 31 mars 1830. Le gouvernement renvoya les élections aux 13 et 19 juillet, pour « demander des députés à la France, les clés d'Alger à la main. » Malgré la capitulation d'Alger signée le 5 juillet 1830, la manoeuvre politique échoua : l'opposition gagna les élections et les 4 ordonnances royales du 25 juillet 1830 (suspension de la liberté de la presse, dissolution de la Chambre et révision de la loi électorale aux dépens des industriels et des commerçants), contraires à la Charte de 1814, provoquèrent « les trois glorieuses » , journées insurrectionnelles (26, 27 et 28 juillet 1830) qui poussèrent Charles X à l'abdication et à l'exil. Sources principales : - Guy PERVILLE 2002 « Pour une Histoire de la Guerre d'Algérie » http://guy.perville.free.fr/spip/article.php3?id_article=27 - Pierre PEAN, voir avis sur le sujet http://dzlit.free.fr/ppean.html : Le site de la littérature algérienne - HERODOTE : le site de l'Histoire http://www.herodote.net/indx.htm - site concernant le principal fondateur de la Société de Saint-Vincent de Paul : Frédéric Ozanam (1813-1853) et son siècle : http://membres.lycos.fr/philia/siecle/sie3.htm |
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