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Le
Mali reprend à Bouygues l'eau et l'électricité
Notre Voie (Abidjan)
ACTUALITÉS
22
Novembre 2005
Publié sur le web le 22 Novembre 2005
By
Robert Krassault
Le groupe français Bouygues n'a plus le contrôle de l'eau et de l'énergie au Mali.
Selon l'information rendue publique le samedi 12 novembre par le site internet. Le courrier, l'Energie du Mali (EdM), propriété depuis 5 ans d'un consortium dirigé par Saur International, une filiale du groupe français Bouygues, n'est pas parvenue à remplir les objectifs fixés par le contrat. A savoir le développement des réseaux d'eau et d'électricité et la baisse des tarifs. Pour le ministre malien des Mines, de l'Energie et de l'Eau, M. Hamed Diane Semega, ce qui est en cause ici, c'est bien l'échec de la privatisation de l'EdM. Quand bien même il est formellement établi que c'est Bouygues qui a librement décidé, le 14 octobre dernier, de vendre ses parts à ses partenaires au sein d'EdM, Industrial Promotion Services (IPS/WA), filiale du Fonds Aga Khan pour le développement, et l'Etat du Mali, Le courrier estime que le Mali, l'un des pays les plus pauvres de la planète, vient de se débarrasser avec fracas du géant français Bouygues qui pèse plus de 23 milliards d'euros. Le pays de Amadou Toumani Touré, pour 200 millions d'euros, récupère la part du lion, passant de 40 % des actions à 66 % du capital d'EdM.
Le courrier révèle par ailleurs que cette étatisation de la distribution d'eau et de l'électricité ne plaît pas au Fonds monétaire international (FMI) qui n'a pas manqué de dépêcher à Bamako, une délégation pour exiger des explications. Il note que l'institution, qui avait été avec la Banque mondiale (BM) l'un des principaux promoteurs de la privatisation, a exprimé son inquiétude à l'heure où elle essaie d'obtenir un nouvel amaigrissement du secteur public. Mais écrit Le courrier, "pour les institutions financières sises à Washington, ce contretemps est d'autant plus gênant que la cession d'EdM à Bouygues était présentée comme un modèle. Une délégation béninoise ne s'est-elle pas rendue - début octobre 2005- au Mali pour s'inspirer de son voisin en vue de privatiser sa propre régie électrique ?".
Dans le cadre du programme d'allègement de la dette réservé aux pays pauvres et très endettés (PTTE), le Mali s'était engagé à libéraliser son économie et à liquider une dizaine de sociétés d'Etat, dont les chemins de fer et les entreprises cotonnières.
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