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Boeing mis à l'arrêt par la grève de 18.000 mécaniciens |
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LExpansion.com 02/09/2005 |
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Le conflit social qui vient de se déclencher ce
vendredi chez Boeing pourrait durer des semaines. La dernière grève des
ouvriers mécaniciens, qui remonte à 1995, s'était en effet poursuivie
pendant 69 jours. Et la précédente, en 1989, pendant 48. Or le mouvement
actuel a été approuvé à une écrasante majorité de 86% des adhérents
concernés du syndicat des ouvriers mécaniciens, l'IAM, District 751. C'est
dire leur détermination. Avec des conséquences sur la production qui va
progressivement s'arrêter. Car la grève va affecter pas moins de 18.400
personnes qui assemblent les appareils commerciaux de Boeing et produisent
des éléments clés sur les sites de Seattle, de Gresham (Oregon), et de
Wichita (Kansas). Comme il y a dix ans, c'est la négociation de l'accord tri-annuel sur les salaires et les avantages sociaux (retraite, assurance médicale…), qui est en cause. Les propositions de la direction ont été jugées « insultantes » par les représentants syndicaux, dans le contexte d'une forte reprise de l'activité de Boeing. Voilà trois ans, le précédent accord avait également été contesté, mais la grève n'avait recueilli que 61% des suffrages. Or les règles syndicales prévoient qu'un arrêt de travail doit être voté à une majorité des deux tiers. Le contexte difficile traversé à l'époque avait joué. D'où l'espoir des ouvriers mécaniciens que la direction leur renverrait l'ascenseur quand les choses iraient mieux. Plus que la proposition d'augmentation de 5,5% des salaires qui lui a été faite, le syndicat conteste un plan de retraite jugé insuffisant et le nouveau système d'assurance médicale plus coûteux pour les salarié. La décision de la direction d'exclure de ce package les salariés du site de Wichita et les futurs embauchés a aussi suscité beaucoup de rancœur. S'il devait bloquer durablement les livraisons d'appareils, le mouvement pourrait remettre en cause le retour en forme de Boeing, symbolisé par les commandes du futur 787. Certaines compagnies clientes pourraient soit demander des pénalités de retard, soit passer à la concurrence. Autrement dit Airbus. |
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